Les Bad
Gones
C'est
le plus ancien groupe de supporters lyonnais. Le plus important en nombre,
aussi. Il a vu le jour au milieu des années 80, alors que le club
cherchait à s'extraire de la D2. Ses membres occupent aujourd'hui le
virage inférieur Nord.
Les
supporters au lion coiffé du chapeau melon ne se revendiquent pas ultra.
Il y a ensuite eut la création d'une "section Ultra" l'an
dernier, le "Nucleo Ultra". Mais suite a divers problèmes,
cette
section est devenu un groupe Ultra a part entière, et a déménagé au
Virage Sud depuis Janvier 2001.
Les BG n'ont pas connu une histoire linéaire, loin de là, et
ont même failli disparaître en 1995, en même temps que le virage nord
était détruit. En novembre de cette année-là, le déplacement d'un bus
double étage vers Rome marquait un nouvelle impulsion, pour le match
contre la Lazio en coupe de l'UEFA. Depuis, ils sont passés de 350
membres en 1997/98 à plus de 1600 aujourd'hui.
Organisant
des déplacements pour les matches à l'extérieur, le groupe dispose d'un
stand derrière le virage Nord du Gerland nouveau.
Les
Lugdunums
Revendiquant
eux aussi leur affiliation au mouvement "ultra", les Lugdunums
se sont stabilisés au virage inférieur Sud de Gerland (blocs C et D).
Les
"Lugdus" comme ils se surnomment, ont vu le jour en 1993, disposent d'un stand à leur effigie - un bouclier aux couleurs du club -
derrière leur virage, et dépassent les 600 adhérents. Ils organisent
aussi des déplacements et disposent aussi d'une série de produits dérivés.
Les
rapports entre les deux groupes sont cordiaux mais assez réduits. Ses
membres se donnent des coups de main quand les circonstances l'exigent,
par exemple lors des déplacements, jouent la carte de la complémentarité
sur certains tifos, mais font comprendre qu'ils ont assez à faire avec
leur propre virage.
Les
Rouges et Bleus
C'est
le dernier groupe à avoir vu le jour, en mai 2000. Il rassemble une
centaine d'adhérants dans le bas du bloc F de la tribune supérieure
Jean-Bouin. C'est également dans cette tribune que les Bad Gones et les
Lugdunums ont vu le jour.
Les
Rouge et Bleus forment un groupe beaucoup plus "bon enfant", qui
propose par exemple un abonnement familial, et qui se donne une mission
d'exemplarité. "Positiver à l'égard de notre club, quelle que soit
la situation", "accueillir clubs adverses et arbitres avec
courtoisie, respect et tolérance", "refuser la violence et la
vulgarité dans les stades" font partie des statuts.
Lyon
et ses supporters
Avec
un effectif cumulé de 2 200 ultras, l'OL ne dispose pas d'un lot
d'inconditionnels comparable aux clubs européens dont il envie la
stature. Les Bad Gones et les "Lugdus" eux-mêmes en ont
parfaitement conscience, et mettent ce déficit sur le compte d'une présumée
froideur française, voire lyonnaise, que seule une équipe emballante
pourrait décoincer.
Les
relations des supporters avec les dirigeants de l'OL sont elles-mêmes
empreintes de méfiance réciproque. Les événements de décembre 1999, où
une grève des encouragements avait été décrétée, sont encore dans
toutes les mémoires. Bernard Lacombe avait lui-même déclaré "Une
partie des supporters de l'OL est anti-lyonnais, mais je préfère ne pas
m'attarder là-dessus", relayé par son adjoint José Broissart,
"Je suis scandalisé, l'OL a-t-il des supporters ?" et par
Philippe Violeau, "Les supporters paient juste leur place, ils n'ont
pas leur mot à dire".
Les
relations supporters/club s'en remettent à peine, malgré les réductions
très avantageuses accordées par le club à ses abonnés et la mise à
disposition d'un espace pour chacun des deux groupes.
Les
relations entre les ultras lyonnais et OL Télé sont en revanche
parfaitement détestables, précisément car les supporters des deux
virages regrettent l'absence totale d'intérêt de la chaîne pour leur
action. La diffusion d'un reportage sur les supporters lensois basés à
Lyon n'a rien arrangé.
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